Après presque une semaine passée à Huanuco,et grâce aux douces attentions et aux délicieux repas de Fanny, Midori, Arturo et Arturo chez qui nous logeons, Benoit a pu récupérer toutes ses forces et il est maintenant temps de reprendre la route. C’était un bonheur de passer du temps avec vous, on s’est sentis en famille et on a beaucoup appris et compris de choses sur le Pérou ! Merci pour tout !
On souhaitait initialement prendre le bus de Huanuco à Huancayo, puis pédaler jusqu’à Ayacucho, et reprendre un bus pour rejoindre Cusco, mais vu le retard pris, et vu nos envies pour les prochaines semaines, il nous faut avancer, et nous ferons tout en bus. Le bus est une horreur ici, les chauffeurs de bus étant de note point de vue de cyclistes les pires chauffards. Ajoutez à ça certains bus peu entretenus, et voici le tableau de ce qui nous attend pour les prochains jours. En plus, avec nos vélos, ce n’est pas la joie, il faut parlementer, négocier, gueuler… Tout ça pour qu’ils finissent maltraités dans la soute.
Pour citer les compagnies, nous dirons que sur ce trajet on a été satisfaits du service de Turismo Central, de Huanuco à Huancayo : bus confortable, à l’heure, mais cher. On a été agréablement surpris par Molina : le bus était pourri mais la conduite maîtrisée et sans incidents sur la route vertigineuse (et absolument splendide) entre Huancayo et Ayacucho. On a pris un bus de jour et on n’a pas regretté, ce serait dommage de louper tous ces paysages. Ils ont essayé de nous faire payer au dernier moment pour les vélos, on a refusé, et ils n’ont pas insisté. Compagnie pas chère.
La palme de la nullité et de la dangerosité revient à Chankas Express. On avait entendu que de mauvaises critiques à leur égard et ils ont magistralement confirmé leur réputation : grosse prise de tête pour les vélos, bus en très mauvais état, panne au milieu de la nuit (le chauffeur s’arrêtait toutes les heures, en montagne, entre deux virages, pour tenter de réparer, et ce, dès les 1ers km, au lieu de refuser de partir avec ce bus…) d’où un changement de bus au milieu de la nuit pour un autre qui ne roule pas mieux et 3h de retard malgré une conduite sportive… Résultat : des nerfs à vifs, des vélos esquintés, et un tee-shirt mérinos adoré qui se promène maintenant sur les routes du Pérou loin de sa propriétaire… (Les connaisseurs savent ce que je ressens, j’ai mal au portefeuille…). On n’avait pas le choix, cette compagnie a le monopole entre Ayacucho et Cusco… Exaspérant ! Le seul truc rigolo, c’est que la vendeuse nous a avait conseillé de prendre les places 1 et 2 pour avoir plus de place pour nos jambes. On trouvait ça louche qu’elles ne soient pas déjà prises mais ok, bonne idée ! En fait, les places 1, 2, 3, et 4 se situent dans une espèce de capucine créée de toute pièce au dessus du chauffeur. Tu es allongé avec les pieds contre le pare-brise, sans possibilité de se redresser, avec vue panoramique sur la route. La place du mort idéale ! Y avait que des gringos pour prendre ces places là…
24 heures à Ayacucho :
Mais après 36h de bus en cumulé, et quand même une pause de 24h à Ayacucho, nous voilà bien arrivés à Cusco et grande chance, alors qu’il n’y avait de prime abord plus de places, le gérant de l’hospedaje Estrellita nous trouve une chambre immense avec 4 lits ! De quoi s’étaler ! L’auberge Estrellita est connue des cyclos et des voyageurs nomades en tout genre, donc c’est l’endroit idéal pour rencontrer plein de monde et prendre des infos sur les routes à venir et les bons plans du coin ! Nous retrouvons avec plaisir Rodriguo, rencontré à Trujillo, parti deux jours avant nous qui a fait toute la route à vélo lui ! Nous retrouvons aussi Virginia et Guerric qui ont rejoint un ami ici et ont aussi dû passer l’épreuve du bus. Et plus rigolo encore, nous retrouvons Ralf et Sarah qui s’étaient retrouvés par hasard et par la bonne initiative de notre ami Yoann à notre soirée de départ en Alsace il y a déjà plus de 3 mois ! On rencontre également une famille bretonne super chouette qui parcours le monde à vélo, http://www.unptitvelodansnostetes.com/page/2, Valentin et le duo du Tandem d’un rêve https://www.facebook.com/TandemDunReve/?fref=ts qui viennent de Nantes ! Décidément, les gens de l’ouest ont la bougeotte ! Bonne ambiance à l’auberge, et invasion de maudits français à vélo !
Trek de Choquequirao à Machu Picchu
Puisque nous manquons totalement d’originalité et que nous faisons absolument tout comme les Breizhiliens qui nous précédent de quelques semaines (d’ailleurs pour découvrir nos prochaines étapes, nous vous invitons à suivre leur blog : http://lesbreizhiliensavelo.com) nous avons décidé de nous lancer dans le trek reliant le site de Choquequirao au Machu Picchu.
Sérieusement pourquoi ce trek ?
Nous avions envie de découvrir la cordillère Vilcabamba, ces montagnes et cette végétation qui diffèrent de ce que nous avons pu rencontrer dans la cordillère blanche, et surtout, les site incas qu’elles abritent : le fameux Machu Picchu et le moins connu mais pas moins fabuleux site de Choquequirao. Le truc,c’est que le site de Choquequirao n’est accessible qu’à pieds et qu’il faut compter au moins 4 jours (mais 5 c’est mieux pour avoir du temps sur place) et une marche éprouvante qu’il faudra faire aller-retour… Ce que nous détestons. Pour visiter le Machu Picchu, ça peut être plus simple si on y met le prix (il n’est pas accessible par la route, le plus simple et rapide est le train surnommé à juste titre me semble t’il « le plus cher du monde ») et sinon, il faut alterner transports collectifs et marche, et donc compter aussi plusieurs jours. On était bien tenté par le trek du Salkantay, autre option pour rejoindre le Machu Picchu en 5 jours à pieds en passant par des paysages somptueux. Mais l’un dans l’autre, nos deux projets nous demandaient une dizaine de jours, et pas mal d’intermodalité pour rejoindre les points de départ et organiser le retour. L’idée de ne faire qu’un seul trek reliant les deux sites que nous souhaitions visiter s’est donc petit à petit imposée.
Pas fous, nous avons toutefois choisi ce que nous appellerons la version « light & luxe » pour ce trek. Qu’est ce que c’est que la version light & luxe me direz vous ? À ne pas confondre avec ces grandes sœurs, que nous appèlerons les versions VIP et VIP Suprême, qui te permettent de partir en trek avec cuisinier, guide, armée complète d’arrieros et de mules, qui portent tes affaires, qui montent et démontent ta tente, te préparent à manger, t’expliquent tout et te montrent le chemin, prévoient un cheval pour te porter si tu fatigues… Le VIP est en groupe de plus de 8 personnes, le VIP Suprême est organisé pour des départs en couple ou petit nombre… On nous a proposé le VIP Suprême dans les agences de Cusco pour des sommes variant de 700$ à 1400$ par personne… Après renseignement, les VIP que nous avons croisé sur la route ont payé 1700$ chacun, pour faire le trek dans un groupe de 13…
N’ayant pas ce budget, nous avons loué des sacs à dos que nous avons chargé le plus légèrement possible avec tout le nécessaire pour un trek en autonomie et avons pris la route vers Cachora, village de départ du trek, en espérant y trouver un arriero pour nous accompagner sur une partie du trajet. Un arriero est un muletier qui possède une mule ou un cheval pour porter les affaires des trekkeurs d’étape en étape. Il connaît souvent bien le site mais n’a pas la formation de guide non plus.
Grâce à la propriétaire de l’hôtel dans lequel nous dormons à Cachora, nous rencontrons Rolando qui accepte d’être notre arriero pour les 5 prochains jours (et même finalement 6) pour 80 NS par jour : plus cher que les 60 NS évoqués dans les blogs, mais c’était les prix qu’avaient payé ces derniers jours les personnes ayant eu recours à un arriero que nous avons rencontré, et surtout, Rolando était le seul à accepter de partir et on avait pas envie de passer des heures à négocier son salaire au plus bas, c’est pas dans notre état d’esprit…). Au final on est bien contents, on s’entend bien avec Rolando avec qui on discute du Pérou, de la France, de tout et de rien, quand on partage les repas le soir au bivouac. Parce que la journée on ne voit pas Rolando, il n’a d’arriero que le titre, il grimpe 10 fois plus vite que nous ! Il traite super bien sa mule, Anita, ce qui est rare dans le paysage, vu la maigreur et les blessures des autres mules croisées sur le chemin. Le seul moment où on se sent être des patrons véreux et peu scrupuleux, c’est le soir, car on n’a pas de tente en rab pour lui, qu’il n’en a pas, et du coup, il rend service à droite et à gauche auprès des groupes qu’on croise pour négocier le gite et le couvert… De manière générale, on constate que les guides ont leur tente, mais les cuisiniers et les arrieros dorment dans les tentes « utilitaires » (cuisine etc…), chez les habitants ou se créent des abris… Rolando aimerait devenir guide ou cuisinier, ce qui serait pour lui une meilleure situation. Mais ça demande un lourd investissement en formation, et il se refuse à vivre seulement du tourisme, car il sait que c’est fluctuant. Il a donc des terres qu’il cultive en parallèle. C’est intelligent car si le projet de téléphérique voit le jour pour aller à Choquequirao, les muletiers vont inévitablement se retrouver avec moins d’activité. Comme beaucoup de personnes rencontrées au fil de ce voyage, il a du mal à comprendre que nous n’ayons pas encore d’enfants et il me met en garde : à 35 ans, si tu n’as pas eu ton 1er enfant, c’est terminé !!! Quand je lui dit que ma maman m’a eue a 34 ans et a eue ma petite sœur à 40 ans, il est surpris, on frôle le miracle ! Lui a aussi 30 ans, mais déjà deux enfants. Il dit qu’il n’en aura pas plus pour leur assurer une vie décente. On parle aussi de répartition des tâches ménagères. Il se réjouit et est surpris à la fois de voir Benoit cuisiner, et il nous assure que chez lui aussi les tâches sont partagées au sein du couple. Avancer avec un arriero, c’est aussi pouvoir partager un peu plus de la culture Péruvienne, et pour ça aussi, on ne regrette pas notre choix.
Donc trek version light parce qu’on ne portera que ce qui nous est utile pour la journée. Version light aussi parce qu’on prévoit de prendre un véhicule la 7e journée pour rejoindre Santa Teresa, village étape vers le Machu Picchu, qui possède des sources thermales, pour se requinquer un peu ! Et version luxe, parce que tous ces extras se payent, et que le budget de ce trek est évidemment supérieur à la version « total baroudeurs ». Mais on ne voulait surtout pas se griller complètement avant de reprendre le vélo, et chaque jour on s’est félicité d’avoir fait ce choix tant ce trek est exigeant physiquement… On a aussi souvent pensé avec admiration aux baroudeurs dont on a lu les blogs pour préparer le trek… Chapeau bas !
A ce sujet, pour ceux qui souhaiteraient se lancer, voici selon nous 3 bonnes sources d’informations :
- ce guide gratuit et très complet, téléchargeable ici : http://www.apacheta.fr/guides/cordillere-vilcabamba
- Ce couple qui a détaillé jour par jour son parcours, et ses préparatifs, tres complet : http://www.novo-monde.com/article-perou-trek-choquequirao-machu-picchu-partie1.php
- Le blog des Breizhiliens très complet aussi, qui propose une option pour les troisième et quatrième jours qu’on a suivi et qu’on recommande ! http://lesbreizhiliensavelo.com/2015/09/9-jours-de-trek-de-choquequirao-au-machu-picchu-des-merveilles-incas-qui-se-meritent/
Comme le chemin est déjà très bien décrit par ailleurs, notamment dans les liens ci-dessus, on va éviter la longue description pratique et plutôt partager nos impressions de ces journées passées le long du « camino de los locos » !
La première journée s’annonce longue alors on commence par tricher et on profite de la possibilité de prendre un taxi que l’on partage avec d’autres touristes pour assurer les 12 premiers km de montée sur route carrossable. Arrivés au mirador, nous n’avons plus le choix, les voitures ne passent plus, seuls hommes, chevaux, mules et chiens peuvent parcourir ce chemin. Des mules il y en a plein, chargées de jeunes poulets, à livrer à marampata, un village que nous atteindrons dans deux jours et qui ne bénéficie d’aucun autre accès que celui là.
Pour commencer, il nous faut descendre de 1000 mètres. On pourrait se dire que ce n’est que du bonheur, mais en fait c’est une torture pour les cuisses, les genoux et les mollets, à cause de la raideur de la pente !
Dans la cuvette, la chaleur est étouffante. Avant d’entamer la montée, on se pose dans un campement pour se rafraîchir et laisser passer la chaleur.
De l’autre côté de la rive, on remonte 600 mètres en face de la route descendue précédemment… C’est un peu sur ce mode là que se déroule le trek, on passe nos journées à descendre ce qu’on a monté juste avant et à remonter ce qu’on a descendu. Il faut garder le moral !
On arrive à Santa Rosa Baja en fin d’après midi, et on est les premiers à arriver au campement. Pas parce qu’on est les plus forts, mais parce que ceux qui sont devant nous en ont choisi un autre, moins bien situé d’après eux, mais leur muletier ne leur laisse pas le choix ! En arrivant devant la pelouse vide, on se dit avec bonheur qu’on a le choix de l’emplacement, mais que nenni, le proprio des lieux nous informe qu’un groupe va arriver et s’installer sur la partie la plus plane avec la belle vue, et nous on peut s’installer dans le fond… Là aussi ce sera comme ça tout au long du trek, les groupes organisés ont toujours la priorité sur tout, et malgré les efforts de Rolando pour nous trouver toujours une bonne place, on se sent souvent traités comme des marcheurs de seconde zone…
Parce que chanceux comme on est, on ne va pas manquer de collègues de route ! On avait lu partout que le trek de Choquequirao à Machu Picchu était très peu emprunté, qu’on allait sans doute se sentir coupés du monde… Mais on se retrouve finalement à suivre les mêmes étapes que trois groupes, deux VIP suprême et un VIP ! Soit plus de 25 mules, au moins autant d’hommes d’intendance (guides, cuisinier, muletier etc…) et 16 autres touristes… Pour le côté seul au monde, on repassera… En plus, on ne partage pas vraiment de complicité avec ces groupes, parce que dès leur arrivée le soir, ils sont invités par leurs guides respectifs à s’enfermer dans leurs tentes géantes respectives qui servent de réfectoire pour prendre goûter et repas chaud, dans une ambiance digne des « bronzés ». De notre côté, on prépare nos pâtes dans le froid et presque tous les soirs sous la pluie parce que la météo ne nous aura pas toujours gâtés cette fois…
En effet si les premières journées sont chaudes, elles se terminent toutes par un énorme orage de montagne, dont les éclairs déchirent le ciel et les coups de tonnerre font trembler le sol. Je n’en mène pas large, je me demande bien ce qu’on a pu faire aux dieux Incas pour que le ciel nous tombe tous les soirs sur la tête ! La réponse tient peut être dans tous les détritus croisés par terre sur le chemin… La pachamama prend cher ici… Ça me met vraiment en colère, notamment le troisième soir quand nous dormons sur les ruines de Punchaunuyoc. C’est un cadre extraordinaire, on dort sur des terrasses de culture andines qui datent de l’époque Inca. Comme il n’y a pas de commodités sur le site, les agences prévoient des petites tentes WC pour leurs clients. Mais certains préfèrent se la jouer Roots d’un jour et préfèrent l’option buisson, laissant derrière eux leur papier WC, en plein cœur d’un site naturel et historique… Je suis écœurée, dans tous les sens du terme…

ça monte raide en lacets plus ou moins étroits. A partir de Choquequirao, nous devrons avaler plus de 1000 mètres de dénivelé positif par jour (et en redescendre presque tout autant)
Avant de camper à Punchaunuyoc, nous avons pris le temps nécessaire pour visiter la cité Inca de Choquequirao.
Pause Wikipedia pour les curieux (bien leur en prenne !) : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Choquequirao
Choquequirao (en Quechua: Chuqi K’iraw, « le Berceau d’or ») est une cité Inca en ruines située au sud du Pérou. Elle présente des similitudes frappantes, tant dans son organisation structurelle que dans son architecture, avec Machu Picchu, ce qui lui vaut d’être connue comme sa « sœur ». Choquequirao reçoit la visite de bien moins de touristes que sa jumelle mais n’en est pas moins intéressante et peut constituer une agréable alternative à une Machu Picchu parfois surpeuplée. Choquequirao est située à 3 085 m d’altitude dans la chaîne de Salkantay, dans la province de La Convención (Région de Cuzco), et surplombe la vallée de la rivière Apurimac. Le complexe entier s’étale sur 1 800 hectares, dont seuls 30 à 40 % ont été fouillés à ce jour. Actuellement, il n’existe pas de route carrossable pour se rendre au site de Choquequirao. Le site a probablement été construit pendant le règne du roi Inca Pachacuti Inca Yupanqui, ou Pachacutec, et est considéré comme ayant servi de dernier bastion de résistance et de refuge des Fils du Soleil réfugiés de Cuzco lors de son siège, en 1535 et menés jusqu’à Choquequirao par Manco Capac II.
En arrivant à Choquequirao, en début d’après midi du deuxième jour, nous sommes immédiatement allé visiter les terrasses agricoles qui constituent la partie basse du site. Elles sont situées plus de 300 mètres en dessous de la partie haute, et ce qui les sépare est aujourd’hui remplit de végétation, ce qui laisse imaginer l’ampleur des travaux à réaliser pour dégager une bonne partie des ruines.

Les terrasses qu’on voit bien en contrebas, la partie « habitation et vie » en haut (dans le creux) et la zone où nous allons camper au milieu !
Nous arrivons aux terrasses et découvrons un panorama splendide sur la vallée de l’apurimac que nous avons longée ces derniers jours. Nous sommes tous seuls et avons tout le site rien que pour nous. J’ai affreusement mal aux jambes à cause de la descente de la veille, les escaliers incas me font particulièrement souffrir ! Mais le jeu en vaut la chandelle, et on a le droit en prime a de superbes couleurs de fin de journée.
En remontant, nous découvrons le campement envahit des groupes avec qui nous ferons la route les prochains jours. Nous n’avons pas géré de la même façon les deux premières journées, c’est pour cela que nous ne les avions pas croisé avant. Ils marchent moins le premier jour mais font une deuxième journée d’enfer qui ne leur permet pas de visiter la partie basse du site. Vraiment dommage selon nous… Mais ils n’ont pas non plus les crampes que nous avons aux jambes puisque leur effort a été plus progressif… Tout se paye…
Après une douce nuit d’orage, nous nous levons tôt pour visiter la partie haute du site et ensuite reprendre notre route en début d’après midi. Nous arrivons assez bien à esquiver les groupes et nous retrouvons souvent seuls. Je ne mesurais pas avant de le vivre le plaisir d’être seul sur un site comme celui là. On se sent un peu explorateur, privilégié, comme un cadeau offert.
La rénovation du site est en cours et ce qui a été fait est très bien fait, très propre, et donne bien la mesure du gigantisme de cette cité. Elle s’étend sur deux flancs de montagne et nous offre des points de vue saisissants sur les vallées alentours et le rio apurimac.

On arrive sur la partie haute du site, après avoir visité la zone de formation des prêtres et l’endroit où sont organisés les sacrifices
La descente puis la remontée pour aller visiter les terrasses agricoles où les incas se sont amusés à dessiner avec des pierres des lamas dans les murs auront faillit avoir raison de moi tellement elles sont raides ! On n’arrête pas de remonter et redescendre, on se dit que ce n’est pas d’ici demain que Choquequirao sera accessible à tous pour devenir le nouveau Machu Picchu…
Après la visite, nous passons en milieu d’après-midi le premier col du trek à 3200 mètres. S’en suit une interminable descente pour arriver enfin aux ruines de Punchaunuyoc, qui font encore parties du site de Choquequirao. Décidément ces incas faisaient les choses en grand !

Serviet, de son deuxième nom « Cactus » (les enfants ne savent pas ce qu’ils veulent) prend la pause au petit matin…
Le lendemain, descente puis remontée très raide et longue, sous la châleur, pour arriver à Maizal Bajo, un pueblo coupé du monde qui ne compte plus qu’une famille.
Notre agacement envers les groupes atteint son paroxysme, car le coin de bivouac est superbe, mais nous avons devant nous toutes les tentes de restauration qui nous coupent la vue. Et c’est la soirée que le guide/Gentil Animateur a choisi pour faire les présentations générales. On se tape donc pendant une heure une interminable présentation de chacun des membres de l’équipe et des touristes façon alcooliques anonymes et miss France réunis ( au fait, les présentations 4 jours après le depart, c’est pas un peu tard?) puis c’est soirée jeu de carte et musique de m… des touristes dans leur grande tente… Sans l’équipe malgré la phase de présentation préalable… Tout ça mélangé aux bonnes odeurs des repas qu’on leur prépare, j’oscille entre jalousie et haine profonde… On était bien plus au calme au trek du Santa Cruz pourtant réputé sur-fréquenté !
La route entre Maizal Bajo et Yanama nous fait atteindre le deuxième col du trek, à 4100 mètres, dans un paysage de jungle. La végétation est dense, l’air humide, on entend et on voit beaucoup d’oiseaux et de papillons. Plus on approche du col plus le paysage devient aride. Malheureusement, arrivés au sommet, la vue est assez bouchée par les nuages bas, remplis d’humidité. La descente vers Yanama nous offre des panoramas vertigineux sur un chemin escarpé et détruit par endroit à flan de montagne. On voit les entrées des mines, nombreuses sur ce col.
Jungle et escaliers incas au programme de cette première partie d’ascension :
En montant et en descendant ce jour, on se félicite encore d’avoir eu recours aux services de Rolando, c’est tellement plus agréable d’avancer léger ! Du coup, quand il nous propose de continuer avec nous pour l’étape de demain, vers Totora, étape qui comprend le plus haut col de notre traversée, on répond oui. Et on a bien fait !

Par endroit, elle devient très étroite, et s’effrite sur le coté. pas intérêt de glisser, sinon, on arrive directement au Rio 700 mètres plus bas !
Avant de vous raconter la formidable journée de Yanama à Totora, petite pause « papilles ». A notre arrivée à Yanama, sous une pluie battante, nous demandons à la fille qui gère le campement de nous indiquer un endroit où nous pourrions nous réfugier en attendant le passage de la pluie. Elle nous ouvre la porte de la maison de son frère, où courent des dizaines de cochons d’Inde, appelés Cuy ici (à prononcer comme les attributs masculins). Pendant que la gérante nous apprend à préparer un chocolat chaud maison à la péruvienne (comme à l’alsacienne pour la St Nicolas mais avec plus de sucre et du lait en boite en fait…), l’eau commence à monter à la bouche de Benoit qui se verrait bien manger un de ces adorables rongeurs qui courrent et couinent à ses pieds. Une négociation plus tard, le repas du soir est commandé, et la cuisinière nous fera même l’honneur de nous présenter un des deux sacrifiés, qui finira dans un sac puis à la broche… Horreur ! Pour se déculpabiliser on se dit qu’on peut pas avoir plus frais comme viande et que c’était de toute manière son destin… À 19h, le repas est servit, dans la maison du frère, là-même où des dizaines de Cuy courent toujours à nos pieds. On essaye de repérer tout en mangeant ceux qui ne sont plus là et sont sans doute dans notre assiette… Ils sont tous en train de couiner, comme s’ils savaient qu’on était en train de manger deux des leurs… Il n’y a presque pas de lumière et on doit parfois allumer la frontale pour repérer la partie mangée. Ambiance ! Le Cuy est servit entier, avec sa tête et ses pattes. Il n’y a pas beaucoup de viande, il faut tout ronger. Moi j’abandonne assez vite, je n’aime pas trop ronger les os et mon Cuy est assez sanglant. Par contre, Benoit met un point d’honneur à ne rien laisser, et ronge os par os son Cuy et le mien… Sauf la tête qui sera rongée par la gérante. Pour être honnête, c’est un plat national, il fallait l’essayer, mais il ne me laisse pas un souvenir impérissable. Du poulet en moins tendre. Benoit vous dira que c’était fantastique, mais c’est surtout parce que ça l’a bien fait marrer d’en manger dans ce contexte 😉
Au petit matin, tout est encore humide et le ciel est noir dans le fond de la vallée où on doit aller pour franchir le col le plus haut du trek. On a lu partout que c’était aussi l’un des plus beaux passages avec un paysage saisissant en récompense. On avance donc, toujours légers et confiants.
Vers 10h, nous sommes rattrapés au fond de la vallée, au pied du col, par une pluie fine qui se transforme rapidement en grêle, puis en neige !!! On ne s’attendait pas à ça du tout, du coup bonnets et gants sont sagement rangés sur le dos d’Anita la mule qui est déjà loin devant nous. On dépasse le groupe tout aussi pris de court que nous (certains sont en jean et baskets…) et on trouve une énergie folle pour arriver le plus vite possible en haut, à 4660 mètres, sous une neige battante, les doigts et bouts du nez gelés… Évidemment on ne profite de rien et on ne voit rien, donc on est bien déçus. On sait que des glaciers nous surplombent mais on les devine à peine, que le Salkantay est sur notre droite mais on ne le voit pas, que les couleurs du col alternent entre ocre, jaune et vert dans le fond de vallée, mais pour le moment tout est juste gris et blanc. Le moral en prend un coup mais on garde la pêche, c’est le jeu !
Quoi qu’il en soit on avait décidé dès le début de ne pas continuer la marche entre Totora et Playa pour s’octroyer un « day off » aux sources thermales de Santa Teresa avant de s’attaquer au Machu Picchu et à Gringos land (Aguas Calientes ou Machu Picchu Pueblo). En descendant du col, sous la luie, Benoit me dit « ce serait bien qu’on trouve un collectivo pour arriver à Santa Teresa dès ce soir… » Ce à quoi je réponds, avec mon optimisme légendaire « arrête de rêver, on va être trop déçus après… ». Et miracle, on aperçoit un peu plus loin un collectivo en train de faire demi-tour ! Il nous confirme qu’il va à Santa Teresa dans la soirée, juste le temps qu’il nous faut pour arriver, nous changer, remercier et partager un dernier thé avec Rolando (qui nous confirme qu’on a fait le bon choix!) et nous voilà parti pour Santa Teresa où nous arriverons en début de soirée. Changement de décor : air chaud et tropical, vrai lit, douche chaude, repas chaud (mais trop épicé) on a peine à croire qu’on était sous la neige ce matin !
Puisque nous avons rejoint Santa Teresa la veille de la date prévue, nous décidons de passer la nuit suivante aux thermes de la ville. En effet, ce sont les thermes les plus réputées du coin, elles sont ouvertes jusqu’à 23h, l’entrée coûte seulement 5 soles par personne pour la journée et on peut camper gratuitement à côté. On fait quelques courses et à 13h nous sommes dans les bassins, avec moins de 5 autres personnes. A 15h on fait notre pause repas et une bonne sieste en attendant que les cars de touristes viennent et repartent.
Les bassins sont plein à craquer de monde l’après midi. Une nouvelle petite baignade après la sieste, un bon repas, et la nuit tombée, on retourne se baigner, de nouveau presque seuls dans les grands bassins d’eau à plus de 30°. C’est un bonheur après 6 jours de marche ! La pluie commence à tomber mais elle ne nous dérange pas le moins du monde tant qu’on est dans l’eau chaude. Le soucis, c’est qu’elle ne s’arrêtera plus ! Toute la nuit nous entendons la pluie battre sur la tente, et on commence à se résoudre au fait de devoir tout replier trempé au petit matin. Nous avons rendez vous avec un collectivo à 6h pour aller à hidroelectrica, et entamer la marche vers le Machu Picchu. La veille, je trouvais que c’était trop tôt, et pendant la nuit, je n’avais qu’une hâte, c’est qu’on y soit ! Qu’on se le dise, la saison sèche est derrière nous, il va être grand temps de reprendre les vélos pour éviter de s’embourber sur ĺ’altiplano ! Le collectivo est à l’heure au rendez-vous, et après avoir embarqué deux autres personnes, nous arrivons sous la pluie à hidroelectrica pour entamer nos 10 km de marche. En effet, aguas calientes, alias gringos land, n’est pas accessible par voie motorisée. Deux options en résumé : le train, qui t’arrache un bras (pour nous, le retour du Machu Picchu a Cusco coûterait 101$ par personne par exemple…) ou les transports multimodaux (collectivos, taxis, bus…) et marche le long des rails, bien moins chère, mais très long (presque 10h, dont 2h30 de marche…). Il y a aussi l’option train + collectivo mais elle est à la fois chère et longue, donc pas tellement intéressante.
Malgré tout ce que nous avons pu lire de positif à son sujet, nous trouvons la route entre hidroelectrica et aguas calientes très longue et nous traînons la patte… Il faut dire que nous avons commencé sous la pluie et que dès le 1er km nous nous sommes enfoncés et perdus dans une jungle, avec une australienne qui cherchait aussi le chemin, ce qui nous a forcé à avancer comme dans Koh Lanta au milieu des arbres, lianes, pierres, mousses, et à finir par un demi-tour… rien de plus agaçant quand on marche chargé sous la pluie !
Le chemin n’est pas très agréable « Machu Picchu, à nous de vous faire préférer le train » : La perspective de suivre cette même route le long des rails le lendemain pour rentrer ne nous enchantant vraiment pas…
Arrivés à Gringos Land, on trouve un hôtel trop cher qu’on négocie, on met à sécher la tente sur le toit (un des critères de sélection de l’hôtel) et on part se renseigner sur les tarifs du train pour parcourir ces 10 km : 28$ et des horaires pas intéressants !!! Tout est fait pour faire craquer le riche gringos et lui faire prendre un billet jusqu’à Cusco… On tient bon, et fiers des économies réalisées (en fait de l’argent pas dépensé…) on se gave de pâtisseries pas vraiment bonnes mais meilleures que ce qu’on a connu à des prix très très occidentaux. Gringos land est la ville la plus kitsch et inventée de toute pièce qu’on ait croisé jusqu’ici, on a aucune envie d’y rester.
Le trek light & luxe nous aura un peu transformés en princesses, il faut bien l’avouer. Nous prenons donc la lourde décision de nous débarrasser d’un rein pour nous payer l’aller-retour en bus jusqu’à l’entrée du Machu Picchu. J’entends d’ici les raillements et autres « bouuuuuuuuuhhh, ils ont même pas grimpé les marches à 5h du matinnnnn » mais nous avons des arguments solides :
- N°1 : comme on veut rentrer dans la foulée à Cusco, on doit encore marcher les 10 km vers hidroelectrica avec nos gros sacs après la visite, et on veut garder notre énergie.
- N°2 : on doit être à 13h environ à hidroelectrica pour trouver un bus direct pour Cusco, selon l’office du tourisme. Comme on a traîné à l’aller, on se dit qu’il faut qu’on récupère nos sacs pour partir à agua calientes au plus tard à 10h ce qui nous laisse peu de temps pour profiter du Machu Picchu. En prenant le bus on peu partir plus tard et être sûrs d’arriver à l’heure pour en profiter.
- N°3 : le jour de notre décision, il a plu toute la journée, la météo prévoit une journée encore pire pour notre visite. Aucune envie de commencer la journée à grimper sous la pluie pour arriver trempés sur le site.
- N°4 : que tu arrives à pieds ou en bus, tu es obligé de faire la queue au guichet, ce qui casse tout le charme de l’approche progressive.
Voilà, j’espère vous avoir convaincus.
À 4h45, nous quittons l’hôtel pour aller attendre le premier bus de 5h30 histoire d’être parmi les 1ers sur le site qui ouvre à 6h. Surprise, il y a déjà une file monstrueuse, on est dégoûtés, on ne sera jamais dans le premier bus… Mais en longeant la file vers sa fin, on est interpellés par des américains qui faisaient partis des groupes qu’on a croisé tout au long du trek ! Un brin de causette et nous voici naturellement avec eux dans la file, parmi les tous premiers… Nous irons probablement brûler en enfer pour cette tricherie, mais le Machu Picchu c’est un peu comme au parc Walt Disney, à la guerre comme à la guerre, tous les coups sont permis. Puis c’est un juste retour des choses de ces 6 jours de cohabitation forcée…
A 6h les portes s’ouvrent et nous filons comme des tas d’autres vers la « maison du gardien » pour pouvoir apprécier le site vu de haut avec le moins d’autres touristes visibles parmi les ruines. Je ne m’attendais pas à être aussi « bouleversée » à la vue de cette cité gigantesque, dans un décor pittoresque. C’est vraiment grandiose. Le Huayna Picchu, montagne pointue qui surplombe le site, y est pour beaucoup. Pour couronner le tout, nous sommes chanceux, le soleil éclaire les ruines dès le lever du jour, pas de pluie à l’horizon et panorama parfait jusqu’au pic du Salkantay qu’on avait pas pu voir à cause de la neige 3 jours avant !
On est heureux et on se balade dans les ruines pendant 3 heures en essayant d’éviter les groupes et masses de gens, ce qui se révèle impossible à partir de 8h… Mais ça a du bon, on se colle de temps en temps à des guides ce qui nous permet de mieux comprendre ce que l’on observe. Le Machu Picchu est bien différent de Choquequirao, nous sommes contents d’avoir pu découvrir les deux !
Nous avons choisit de nous en tenir à une visite simple, sans ascension de la montagne qui surplombe le site, et nous trouvons ça bien suffisant pour apprécier même si la vue d’en haut doit être très belle. Une ou deux heures de plus sur le site nous auraient permis d’être plus « cools » et de nous poser, mais en même temps avec les hordes de personnes qui déferlent de toute part, difficile d’être en paix et de méditer sur la cité inca ! Le mieux, serait d’y aller le matin et de revenir en fin d’après midi… Vu que le billet permet 3 entrées le même jour.
Le retour à pieds vers hidroelectrica est beaucoup plus facile et agréable que l’aller. On commence même à trouver que la route est belle. On atteint hidroelectrica en seulement 1h50 de marche et du coup on ne résiste pas au plaisir de se poser dans des hamacs à l’ombre des bananiers en attendant le bus pour Cusco qu’on vient de réserver. Mauvaise idée cette réservation finalement, si on était allé directement sur le parking des bus, on aurait pu en prendre un directement. Avec notre réservation, on se retrouve à poireauter pour un bus qui a une heure de retard… Et regarder tout le monde partir devant nous. Il y a deux chauffeurs : l’un conduit, l’autre lui parle assis sur un seau à ses côtés, faute de siège. Ils alternent toutes les deux heures et point commun : ce sont tous les deux des chauffards. Les 6 heures de route sont pour moi un supplice, mon ventre a choisi ce temps « creux » pour m’infliger crampes et nausées, je suis même obligée de demander à Benoit d’arrêter le bus en urgence, ce qui a le don d’agacer notre chauffard très pressé de rentrer !
Nous revoici donc à Cusco, qu’on va essayer de découvrir un peu mieux le temps de se requinquer et de mettre en place les vélos. D’ici quelques jours, nous reprenons la route !
Un seul mot pour le moment, à la fin de la lecture de cet article passionnant : WAOUH ! (En fait ça fait plein de mots, tant pis)
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que voulez-vous qu’on ajoute à tout cela !! des banalités de sédentaires ?! vous êtes de plus en plus beaux et vos images aussi
christian
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On voyage avec vous, sans faire la descentes ni la montée des marches incas, magnifique; Merci;
Et demain on recommencera votre voyage extraordinaire avec Anne Catherine et André attendus ici; Faites nous signe si skype possible
Autant vous dire nortre reconnaissance pour nous avoir amené sur la terre inca et leur marche escartpées et vertigineuses si bien rendues par vous photoss; Et fait gouter ls Couy;y tanbien;
pensées; papa et maman
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Salut les Alsaciens,
On suit votre progression de perfusions, en nausées et autres crampes :oDD mais avec un paysage de fond qui fait tout oublier !!
Très bonne option de ne pas faire le Huayna parce que c’est quand même plutôt dangereux, juste pour un point de vue…
Heureuse de voir que le Machu a tenu toutes ses promesses mais que malheureusement Aguas Calientes aussi ;o)
Profitez de Cusco qui est également une merveille. Allez visiter quelques églises et musées, même si ça fait toujours enrager de payer pour entrer dans une église (différence culturelle j’imagine…). Et surtout consommez cusqueña !!!!
Grosses bises de Lima.
Les Péruviens ;o)
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Contents d’avoir de vos nouvelles ! De retour en France pour Noel ? Comme vous l’aurez sans doute lu depuis, on a pas pu bien profiter de Cusco, mais ça veut juste dire qu’il faudra revenir, ce n’est que partie remise ! On espère que toute la petite famille se porte bien ! A bientôt
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Hey ! Oui nous partons le 22 pour la France : 2 mois de vacances !! J’ai bien rigolé en lisant votre arrivée en Bolivie… Je ne sais plus si on avait eu le temps de parler de la Bolivie :oDD Parce que si les Péruviens sont parfois un peu borderline… Les Boliviens… C’est des #@! » »# et ce n’est pas peu dire !!! Comptez bien chaque denier qu’on vous rend et commencez votre collection de fausse monnaie : vous serez des cibles faciles ;o) Bonne continuation !!! et Joyeux Noël !!
Les Péruviens
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Nous sommes heureux de vous voir découvrir ce monde inattendu et fascinant. Même si on en bave, la récompense est là.
Formidables photos, on découvre des lieux que nous n’avons hélas pas visités….quelques douleurs dues au grand âge…. nous ont obligés à renoncer !!! Bravo les jeunes, on vous embrasse.
Marie-France et Bernard
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C’est un plaisir de voir que vous nous suivez, et d’avoir un petit clin d’oeil ! Notre plus grande chance, c’est d’avoir la santé, alors on en profite tant que c’est le cas ! Mais quand on aura votre âge, on espère être toujours aussi tonique et curieux que vous !
Merci encore pour l’envoi du colis, de la lecture pour le retour. Bonnes fêtes de fin d’année en famille, à bientôt ! Alice et Benoit
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Je m’apprêtais à vous écrire que vous étiez beaux, mais Christian à déjà fait cette remarque.
Excellent, j’ai adoré votre trek, un peu en mode Indiana Jones accompagné de sa Lara Croft, ou l’inverse 🙂
Vos photos sont sublimes, mais je sais que malgré tout, ça ne rend jamais la sensation de vide, des panoramas, du silence ou des bruits ambiant de la nature, et que donc, au vu des photos déjà ouf, ça devait être juste absolument trop ouf !
Une question m’est venue au début de ma lecture, où avez-vous laissé vos vélos ?
Et sinon, je sais que désormais, quoique je fasse dans la vie, genre truc sportif ou autres, je ne pourrai plus me la péter face à vous, vous envoyez du steak et vous tenez la route ! La grande classe !
Bisous à vous deux, de mon lit et sous une grosse couette 🙂
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