Le budget

C’est LA question qui revient un peu tout le temps, celle qu’on se pose aussi en tout premier quand on envisage de se lancer : mais comment vivre quand on ne gagne plus sa vie ?

IDÉE REÇUE N°1 : Alors oui, parce qu’il faut que je précise une chose importante, que je lutte contre une idée fausse qui me revient souvent : NON LES FONCTIONNAIRES NE SONT PAS PAYES QUAND ILS NE TRAVAILLENT PAS !!!! Non mais sérieusement, qui pense vraiment qu’aujourd’hui il serait possible de prendre une année sabbatique aux frais du contribuable ??? Deuxième idée fausse : on ne touche pas d’allocations chômage ou de RSA en voyage… Certains le font, c’est en leur âme et conscience du point de vue éthique, et c’est un risque car ce n’est pas légal.

Une piste aurait été le sponsoring… Oui, mais se faire sponsoriser pour quoi au juste ? Ce n’est pas du tout dans la philosophie de ce voyage :

  1. Parce que c’est avant tout une manière de faire de la publicité pas chère, de seRésultat de recherche d'images pour "sponsors ridicule" faire le relai du marketing, de la société de consommation à outrance, de porter la bannière de grosses boites dont les pratiques sont plus que douteuses…Bref, ça fait des années qu’on essaye d’avoir un mode de vie plus sain, plus responsable, plus durable, c’est pas pour tomber là-dedans maintenant… Personne n’utilisera nôtre rêve pour se faire de la pub !
  2. Parce que si on ne veut pas tout faire pour avoir une audience de fou sur son blog et faire de la publicité pas chère pour nos sponsors attentifs, et bien pour être sponsorisé, il faut un projet particulier. Certains se lancent un défi sportif. D’autres un fil conducteur thématique. D’autres un but humanitaire. Sur ce dernier point nous avons souvent rencontré des voyageurs donnant à leur projet de voyage une étiquette « humanitaire/solidaire ». Sans doute avec plein de bonne volonté, et parce que ça peut permettre de bénéficier d’aides et de subventions. Mais souvent, le projet n’est en réalité ni plus ni moins qu’un voyage qui n’apporte pas grand chose ci ce n’est aux personnes qui font le voyage. Et puis, qui sommes nous pour aller promouvoir le développement durable dans des pays qui ont été ravagés par la colonisation de nos sociétés polluantes ? Quel sens d’intervenir ponctuellement dans une école au bout du monde si le soutien ne se veut pas durable, et concerté -avec le temps que cela nécessite- avec les autorités locales ? Rencontrer des gens et partager : oui oui oui. Promouvoir le mode de vie et nos préoccupations occidentales à l’étranger : non non non. Bien sur, on ne jette pas la pierre à tous les projets, il y en a des très bien construits, très pertinents.
  3. Mais surtout, et avant tout, on ne veut pas se sentir obligés par quoi que ce soit. On veut être libres d’aller au rythme qu’on veut, de découvrir au fur et à mesure, de s’arrêter quand on se sent bien, de changer de plan si besoin… Bref, vivre pleinement ce voyage. L’oisiveté est très dévalorisée socialement, on veut toujours donner un sens à tout ce qu’on fait. Presque trouver une bonne excuse pour ne pas travailler. Alors que c’est avant tout un choix : renoncer à certaines choses pour en privilégier d’autres !

Donc au final, comment faire… des ECONOMIES !

Presque quatre années de petites économies par ci, par là,  des soldes et des achats d’occasion, beaucoup de soutien de la famille, la vente de la voiture et du fourgon, la mise en location de la maison… Voilà, nous avons normalement réussi à autofinancer le voyage !

IDÉE REÇUE N°2 : Voyager à vélo, c’est pas cher. Je ne suis pas 100% d’accord avec cette idée qu’on entend beaucoup. C’est vrai qu’on est plus autonomes, qu’on a moins souvent besoin de manger dans des restaurants où à l’hôtel. Mais de bons vélos coûtent chers, le matériel, quand il faut qu’il soit léger et solide à la fois, coûte cher. Quand on a pas déjà tout ce qu’il faut, la partie « préparation » a un coût qu’il ne faut pas négliger. Mais là aussi, il y a autant de voyageurs que de besoins différents, de 25kg à 70kg de bagage pour deux… Je crois que le bon équilibre c’est celui qui est adapté à ses besoins : si on sait qu’on aura besoin d’un minimum de « confort » matériel, de sentir en sécurité avec son matos, il faut prévoir le budget en conséquence. C’est une question personnelle. Il faut se connaitre soi-même.

IDÉE REÇUE N°3 : c’est une bonne idée de publier sur son blog son budget détaillé. En tant que voyageurs oisifs on est déjà des privilégiés, mieux vaut éviter de l’étaler en détail sur la toile… Donc si des voyageurs en préparation veulent plus de détails sur certains aspects, on y répondra en message privé, mais je préfère vous présenter les grandes catégories de dépenses :

  • L’administratif – assurance : une catégorie du budget particulièrement élevée pour nous parce qu’on a un crédit a rembourser et des dépenses liées qui continueront de courir pendant le voyage. En gros il faut prévoir :
    • assurance voyage : hyper important ! Pour nous, c’est notre assurance Maif (couverture de l’assurance habitation de la maison).
    • Impôts sur le revenu (bien les estimer car comme ils sont calculés sur les revenus de N-1 ils sont dus pendant le voyage, même quand on ne gagne plus rien), fonciers, taxe d’habitation de l’année du départ. Le mieux pour tout ça, c’est quand même la mensualisation.
    • Remboursement de crédit + assurance du prêt
    • forfait Free 2€/mois, pour ne pas perdre nos numéros et surtout réceptionner les codes SMS pour les paiements bancaires en ligne à l’étranger.
  • La santé : vaccins, médicaments et trousse à pharmacie. + dentiste et osthéo avant de partir.
  • Les visas
  • Transports « longue distance » : cargo, avion, train…
  • Matériel de bivouac : tente, duvets, matelas, réchaud, popotte, filtre à eau…
  • Matériel de vélo : les vélos (!), sacoches, outils, pneus, système d’éclairage, pièces de rechange, consommables…
  • Mode geek : GPS, compteur, appareil photo, caméra, PC etc.
  • Vêtements de qualité : I love Merinos et il me le rend bien $$$ les chaussures à cales pour le vélo couché, c’est pas mal non plus comme budget…
  • Vie quotidienne : un forfait par jour, qui comprend les petits transports, la nourriture, le logement, les « extras » et les galères : 20€/j/pers. Ce sera parfois beaucoup, parfois presque rien. C’est donc à « lisser » sur le voyage.

Et aussi, des petits coup de pouces des fournisseurs de matériel chez qui on a passé de « grosses » commandes. Tous ont été à l’écoute et de bons conseils, il faut le dire :

– Azub, pour nos vélos http://www.azub.eu

– Cyclo-randonnée pour le matériel des vélos et de bivouac, ainsi que les vêtements. http://www.cyclo-randonnee.fr

– Velofasto, pour ses conseils et du matériel adapté à nos drôles de vélos http://www.velofasto.fr

– Cumulus pour les duvets http://sacsdecouchage.fr

– Le vieux campeur de Strasbourg

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